“Ils étaient dix” : toute l’histoire à lire en 1 minute chrono avec “Je bouquine”

Une île mystérieuse, des invités tués les uns après les autres, le maître des lieux absent… Ce livre d’Agatha Christie, publié en 1939, est devenu le roman policier le plus lu au monde. Avec ce résumé ultrarapide et plein d’humour, le magazine Je bouquine embarque vos ados dans l’univers addictif de la reine du crime…

“Ils étaient dix”, version “Classique sans prise de tête” pour les 12-15 ans

Dix inconnus se rendent sur l’île du Soldat, au large des côtes d’Angleterre. Tous ont été invités par un certain Mr. A.N. O’Nyme (eh oui “anonyme”, subtil !). Parmi eux : un juge, un médecin, une secrétaire, un militaire, un aventurier, une vieille dame sévère, un bad boy, un couple de domestiques et un détective. Joli casting ! Lorsqu’ils arrivent sur place, surprise : leur hôte n’est pas là ! En visitant sa villa, ils découvrent qu’il fait une légère fixette sur tout ce qui touche au nom de son île : de la comptine lugubre placardée sur le mur de chaque chambre aux dix statuettes trônant sur la table du salon. On peut dire qu’il a des goûts… particuliers !

Soudain, un disque se lance : une voix les accuse tous d’avoir commis un crime resté impuni. Le bad boy en rigole, boit son verre et… meurt ! Ça calme. Le médecin conclut à un suicide. Tout le monde panique à fond mais décide d’attendre le lendemain pour fuir. Pas de bol : une tempête les bloque. Et au petit matin, mauvaise surprise : la domestique est retrouvée morte dans son lit ! Puis c’est le cadavre du militaire qu’on découvre sur la plage. Encore des suicides ? Non, cette fois, c’est clair : un assassin se cache sur l’île.

Le juge prend la situation en main et organise un mini-procès pour trouver le coupable. Il en conclut que le tueur est forcément parmi eux. La méfiance s’installe. Une sinistre découverte vient s’ajouter au drame : les morts correspondent à celles de la fameuse comptine. Et à chaque décès, une statuette disparaît. L’assassin a donc tout prévu, les soldats tomberont un à un… N’en restent plus que deux : la secrétaire et l’aventurier. Ils n’ont pas réussi à empêcher la mort des autres invités. Qui est le tueur ? Après une violente dispute, la secrétaire tire sur l’aventurier avec un revolver, et le tue. Soulagée d’avoir échappé à la malédiction, elle va se reposer dans sa chambre avant de… se suicider. La comptine est terminée, tous les soldats ont disparu.

Et le meurtrier ? Une lettre retrouvée dans une bouteille jetée à la mer nous le dit. Elle a été écrite par… le juge ! Il a simulé sa mort pour mieux exécuter son plan ! Obsédé par la justice, l’assassin voulait punir ces criminels qui avaient échappé à la loi, avant de se tuer (pour de vrai, cette fois). Dix petits soldats, et pas un seul n’a survécu. Affaire classée !

“Ils étaient dix”: un peu de contexte…

Agatha Christie, la reine du roman policier et l’autrice la plus lue au monde après Shakespeare. Ils étaient dix est le plus vendu de tous ses livres.

En supprimant le détective de son scénario, l’autrice surprend les lecteurs : aucun de ses personnages n’est à l’abri ! Lors de sa sortie en 1939, ce livre était novateur pour l’époque.

“Ils étaient dix” : c’est quoi le message ?

Nul ne peut échapper à ses actes. Obsédé par l’idée de rendre justice, le juge sombre dans la folie et tue chaque invité pour ses crimes. Il en vient à orchestrer sa propre mort pour se punir aussi !

• Une citation : “Dix p’tits soldats s’en furent souper. L’un d’eux but à s’en étouffer – n’en resta plus que neuf.”
  La comptine des Dix Petits Soldats

• Ils étaient dix, éditions du Masque, traduction de Gérard de Chergé, 7,40 €.

“Le classique sans prise de tête : Ils étaient dix”, Je bouquine n°503, janvier 2026. Texte : Ariane Bory. Illustrations : Marion Puech.