Phosphore #42 du 19 décembre 2025.
© Phosphore #42 du 19 décembre 2025.

Ne le prenez pas mal si vos ados vous trouvent “vintage”  !

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Séries, clips cultes, looks iconiques, peluches, gadgets… Les années 1990 et 2000 sont partout. Mais pourquoi cette obsession pour tout ce qui est vintage et cette passion de nos ados pour une époque qu’ils n’ont, eux, pas connue ? Décryptage dans Phosphore, à lire en famille pour échanger autour de références communes (ça n’arrive pas si souvent !).

Dans la vie, il y a deux mystères que les parents d’ados veulent percer. 1) Pourquoi votre rejeton ne vous répond jamais au téléphone alors que celui-ci est scotché dans sa main ? 2) Comment trouver des références communes au moment où il fait tout pour construire sa bande sans vous ?

Pour avoir la réponse au premier, il faut l’abonner à Phosphore : vous pourrez recevoir en parallèle notre magazine numérique et approcher ainsi l’énigme au plus près (on ne perd pas le nord en cette période de Noël !). Pour le second, voici notre révélation : vous pouvez être mieux que “vieux” à ses yeux, vous pouvez être vintage.

Dans le dossier “Pourquoi on kiffe des époques qu’on n’a pas connues” (Phosphore #42), nous revenons sur tous ces objets du passé devenus étrangement cool grâce aux séries, au cycle éternel de la mode qui recommence et à vous qui, sans toujours le savoir, leur parlez d’une époque qu’ils n’ont pas connue. Et il se trouve que cette époque est pop, colorée, rassurante ! Comme vous, à cet instant, quand vous regardez ensemble Stranger Things et que vous ne prenez pas mal qu’il vous demande si vous avez connu la vie d’encore avant, avec la télé en noir et blanc.

On se demande pourquoi l’appareil photo jetable revient alors que les smartphones prennent des photos parfaites pour Instagram ? Comment les baskets Samba d’Adidas sont sortis des terrains de foot pour arriver à leurs pieds en passant par ceux de vos idoles (ça, c’est pour les fans de Freddy Mercury) ? Et… que fait donc votre vieille K7 d’Oasis sous son lit ? La réponse dans Phosphore #42 (à consulter gratuitement), c’est cadeau !

Apolline Guichet

Image extraite du dossier “Pourquoi on kiffe des époques qu’on n’a pas connues ?”, à lire dans Phosphore #42 du 15 décembre 2026.

Une obsession pour le vintage

Si les années 2000 semblent si cool aujourd’hui, c’est parce qu’on les regarde à travers un filtre hyperflatteur. Tout semble plus fun, plus coloré, plus iconique : des looks légendaires aux musiques cultes.

Pas étonnant que des séries comme Gossip Girl, Les Frères Scott ou Vampire Diaries soient encore bingées par les “vieux” qui les ont connues à l’époque… mais aussi par ta génération. Elles montrent une version romancée des années 2000 : tout ce qui était banal, gênant ou moins glamour disparaît. On récupère donc une version remastérisée, plus légère et plus facile à aimer. Résultat : on tombe amoureux d’une ambiance, d’une esthétique, plus que d’une réalité.

Piocher dans une autre époque, c’est aussi une façon de se définir aujourd’hui. À l’adolescence, on teste, on cherche, on se réinvente. Le passé devient alors une mine d’inspiration.

Jean taille basse ou baggy, gloss ultra-brillant, breloques en pagaille, appareil photo argentique, rock 90’s sur un baladeur MP3 et écouteurs filaires… Autant de manières de se différencier et de dire qui l’on est, de faire son marché entre références anciennes et tendances actuelles. Résultat : un style hybride, personnel, qui ne ressemble à personne d’autre. Jusqu’à devenir une vraie trend.

Une safe place dans un monde compliqué

Aujourd’hui, tout va vite : notifications non-stop, pression scolaire, infos en continu, climat anxiogène… Alors les ambiances rétro rassurent, comme une bouffée de stabilité dans un monde parfois trop stimulant et superficiel.

Le passé est une sorte de refuge sensoriel où l’on peut souffler et se protéger du présent. Un peu comme quand on se pose chez ses grands-parents : déco datée, vieille télé, le tic-tac familier d’une horloge vintage… Démodé mais tellement apaisant. D’où le come-back des chambres très colorées, décorées façon 90’s, du journaling, des appareils photo jetables ou même des téléphones à clapet pour “ralentir” le quotidien.

Une nostalgie transmise par la famille

On peut aussi ressentir la nostalgie d’une époque qu’on n’a pas vécue… parce qu’on a grandi dans celle des autres. Les parents racontent leurs années lycée, les grands frères et grandes sœurs ressortent des playlists de l’époque et TikTok fait revivre les vibes des générations précédentes : tenues vintage, filtres façon caméscope, edits de vieilles séries…

À force de baigner dans ces récits et ces images, on finit par développer des émotions “empruntées”. Le retour de Diddl, des lampes à lave ou la popularité jamais démentie des Pokémon le montrent bien : ces objets parlent autant aux ados d’aujourd’hui qu’aux adultes.

Un remix permanent

La mode et la musique fonctionnent par cycles. Tous les vingt ans environ, une période revient dans l’air du temps mais transformée. Avec le revival du Y2K, la mode n’est pas copiée, elle est réinventée. La génération Alpha (la tienne) recycle, remixe, modernise.

La nostalgie n’est alors pas un retour en arrière, c’est carrément un moteur de créativité. L’exemple parfait ? Les Monchhichi, de petites peluches-singes ultra-populaires dans les années 1980 (les parents en raffolaient). Aujourd’hui, leur héritage survit à travers les Sonny Angel ou les Labubu. Même principe : mignon, personnalisé, collectionnable. Rien ne se perd, tout revient.

Textes : Sophie Jeanneteau, extraits du dossier “Pourquoi on kiffe des époques qu’on n’a pas connues ?”, à retrouver dans Phosphore #42 du 19 décembre 2025.
 Photos : Adobe Stock.

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