Création Bernadette Després / Dessin : Marylise Model
© Création Bernadette Després / Dessin : Marylise Model

Podcast “Le Club de Lulu” : Que faire si votre enfant veut arrêter son activité extrascolaire ?

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Lulu en a assez de la piscine, des cheveux mouillés, des remarques de l’entraîneur… Assez ! Elle le raconte dans son podcast pour les 7-11 ans et nous, parents, pouvons en tirer quelques petites leçons. Comment accompagner nos enfants dans la découverte d’activités extrascolaires, et plus largement dans l’apprentissage de la persévérance. Sans négliger le plaisir !

“Cher journal, tu sais, j’ai fait une liste des trucs que je déteste dans la vie. Et dans la liste il y a la pluie, les injustices, et les zaricots verts. Eh bien je t’annonce officiellement qu’il y a un nouveau truc nouveau que j’aime pas du tout, mais alors pas du tout : les cours de piscine. C’est vraiment l’enfer !”

Lulu, notre petite héroïne de 9 ans qui s’illustre dans les pages du magazine Astrapi est une nouvelle fois contrariée. Elle a été obligée d’aller à la piscine, et de faire “dix longueurs de dos crawlé” alors qu’elle était fatiguée ! Vous vous rendez compte ?

La plupart des enfants ont, comme elle, déjà eu envie d’arrêter le cours de piano, l’entraînement de judo ou de foot… Un casse-tête pour nous, parents, qui avons souscrit l’inscription, parfois très onéreuse, des activités extrascolaires. Et/ou qui souhaitons cultiver la persévérance chez nos enfants. Nadège Larcher, la psychologue référent du magazine Astrapi, nous aide à maîtriser la situation.

Activités extrascolaires : 3 conseils pour accompagner nos enfants

Conseil n°1 : s’interroger sur ses objectifs en tant que parent

“C’est bien d’apprendre à nager, mais tout le monde ne deviendra pas Manaudou !”, s’amuse Nadège Larcher, suite à l’écoute du podcast de Lulu. Quel est en effet l’objectif de l’activité extrascolaire : performer ou s’amuser ? Nous devons, en tant que parents, avoir cette discussion avec nos enfants car ils ne sont pas tous compétiteurs, loin de là. Les entraîneurs – et même certains parents – ont parfois de trop grandes ambitions. Et on note même un culte de la performance et une trop grande sévérité dans l’encadrement, qui peut altérer de manière durable la confiance. On évitera d’aller voir le professeur ou l’entraîneur à la moindre plainte, mais on reste vigilant, surtout au sujet des remarques devant tout le monde notamment. Nul besoin de vexer un enfant pour qu’il se consacre à une activité.

Si tous les sports demandent de la discipline et de la persévérance, il ne faut surtout pas oublier la notion de plaisir et de partage : si Lulu n’est pas avec ses copains et copines, ou n’a pas le droit de “papoter”, elle est privée de la part de socialisation et de plaisir auquel elle a droit pendant son activité.

Conseil n°2 : Ne pas minimiser les difficultés éprouvées par l’enfant

Découvrir un instrument ou s’initier à un sport est loin d’être évident. On se trompe, on est face à l’erreur, c’est malheureusement l’apanage de tout apprentissage… Jusqu’au jour où on y arrive et où on en tire de la fierté. Et puis ce n’est pas drôle d’aller à la piscine quand il fait froid, de sortir les cheveux mouillés, comme l’école n’est pas forcément plaisante, mais pourtant obligatoire. Reconnaître la difficulté pour l’enfant, ce n’est pas lui dire d’abandonner. Si la règle a été fixée (au préalable) d’aller d’aller au bout du trimestre ou de l’année, nous devons tenter de nous y tenir. Et complimenter nos enfants pour l’effort.

Nadège Larcher nous propose de donner éventuellement un joker par trimestre à nos enfants. Une fois par trimestre, ils ont la possibilité de ne pas aller à leur activité. Une sorte de droit à la flemme, mais une fois seulement !

Conseil n°3 : Une question d’argent ?

Lorsque nous inscrivons nos enfants, nous pouvons lui parler des frais d’inscription, et rendre la notion d’argent compréhensible pour eux. Il faut alors utiliser les ordres de grandeur : un cours de danse à l’année, c’est autant de sorties cinéma, autant de poupées Barbie ou petites voitures, etc. Mais on fait l’exercice une fois, et pas toute l’année. Évitons de les culpabiliser pour cette question d’argent car le fait d’inscrire son enfant à une activité est, en définitive, toujours une décision d’adulte.