© Hors-série “Okapi : 100 questions de filles et garçons” 2025.

Corps, amitié, famille, amour, psycho… : 100 questions d’ados

Publié le

À l’adolescence, quand débute la puberté, il y a des questions qu’on n’ose poser à personne. Ce hors-série d’Okapi, le magazine Bayard Jeunesse pour les 10-15 ans, en rassemble une centaine : votre enfant sera sans doute concerné(e) par beaucoup d’entre elles. Et il y a fort à parier que les réponses et les conseils, rédigés avec l’aide d’experts (médecins, pédopsychologues, éducateurs…), les aideront à se construire et à se rassurer. Voire à aborder plus facilement certains sujets avec vous. Un beau programme pour de belles vacances !

« Est-ce normal d’admirer un héros qui n’existe pas ? » ; « Je me sens amoureux de deux filles en même temps, suis-je normal ? » ; « Je suis en 6e et je n’arrive pas à me faire des amis, suis-je normal ? »… Trois interrogations d’ados, parmi une centaine, que l’on peut retrouver dans le dernier hors-série d’Okapi « 100 questions de filles et garçons »…
Être ou ne pas être normal : la question, déclinée à l’infini, fait partie de celles qui obsèdent toujours autant les adolescents des deux sexes, qui vivent parfois comme une hantise, plus qu’à n’importe quel autre âge, le fait de ne pas se sentir « comme les autres ».
Face à ces angoisses et tant d’autres, ils (elles) ont souvent besoin d’être rassurés. Or il n’est pas facile, sur ces sujets très personnels, d’aller voir directement sa mère ou son père pour en discuter. « Je n’aime pas mes habits qui font un peu bébé, mais je n’ose pas en parler à ma mère », confie ainsi une lectrice, dont le témoignage figure dans le même hors-série…
Ces collégiennes et collégiens de toute la France, les journalistes d’Okapi les connaissent bien ! Ils et elles sont en effet des centaines, chaque année, à écrire – un message ou, plus rarement, désormais, une lettre – à la rédaction, pour appeler leur magazine à l’aide et lui demander de les éclairer sur leurs questionnements les plus intimes…
Voilà bientôt trois décennies que le bimensuel des années collège de Bayard Jeunesse a fait de la publication de ces courriers dans ses célèbres pages « On se dit tout », l’une de ses rubriques phares. Plusieurs générations d’ados lectrices et lecteurs de 10-15 ans, depuis celle qui a 40 ans aujourd’hui (la vôtre ?), y ont trouvé des conseils précieux qui aident à grandir et à se construire. Et le succès ne s’est jamais démenti.
Secret de cette réussite, le ton empathique des journalistes qui répondent, rempli de bienveillance toujours, d’indulgence, mais aussi du langage de la vérité et de la responsabilité que chacun attend d’adultes s’adressant à des adolescents qui ne sont pas les leurs, pour les rassurer, et les remplir d’une confiance en eux-mêmes et dans leurs proches qui leur manque parfois.
Amitié, famille, corps, amour, vie au collège, sexualité, problèmes psychiques (des troubles du sommeil au harcèlement qui ne dit pas son nom)… Tous les thèmes y sont abordés, avec délicatesse. Dans le cru 2025, on croise aussi des ados qui se rêvent créateurs de contenus sur YouTube mais redoutent la réaction de leurs parents, d’autres qui ont un crush, ou se disent « en couple », mais ne savent comment exprimer ce qu’ils (elles) ressentent, un autre trahi en amitié, une autre encore qui « en a marre de ne rien avoir envie de faire »…
Des thèmes générationnels constants, universels, maintes fois traités dans les pages d’Okapi tout au long de l’année. Pourtant, à chaque réponse proposée, c’est comme si le sujet était abordé pour la première fois. Pour l’ado unique qui se confie, même en « anonyme », et qui attend SA réponse. Et pour tous les autres.
Au fil des pages de ce hors-série (dont nous vous offrons des extraits ci-dessous), ils et elles trouveront, tout au long de l’été, de quoi se nourrir, avancer et grandir ! Un beau programme pour de belles vacances !

Jean-Yves Dana, rédacteur en chef du magazine Okapi.

Illustration pour les questions d'ados sur le corps à lire dans le hors-série “Okapi : 100 questions de filles et garçons” - juillet-août 2025.

C’est quoi, la puberté ?

C’est la période pendant laquelle ton corps subit un ensemble de modifications qui vont progressivement te faire passer de l’enfance à l’âge adulte. Filles comme garçons, tout le monde est concerné et on ne peut pas l’éviter ! À la fin de cette période, le corps humain sera capable de procréer, c’est-à-dire de faire des enfants.

Ça commence quand la puberté ?

C’est très variable ! Les filles prennent souvent un peu d’avance sur les garçons. Grosso modo, elles démarrent entre 10 et 12 ans, quand les garçons patientent plutôt jusqu’à 12-14 ans. En France, comme dans la plupart des pays occidentaux, l’âge moyen d’entrée dans la puberté a nettement baissé par rapport à nos arrière-grands-parents, parce que nos conditions de vie, et en particulier notre alimentation, se sont améliorées. Certaines filles et certains garçons sont atteints de “puberté précoce” : cela signifie qu’elle commence trop tôt. Il faut parfois faire des analyses pour comprendre pourquoi ça arrive.

Illustration : Princess H.

Combien de temps ça dure, la puberté ?

Globalement, la puberté dure 4 ou 5 ans. Mais c’est une moyenne et chacun(e) évolue à son rythme. Certain(e)s vont changer à toute vitesse, alors que d’autres vont devoir patienter un peu plus. Certain(e)s connaissent une évolution chaotique, quand ce sera plus progressif pour d’autres. Dans tous les cas, il ne faut pas s’inquiéter, puisqu’à la fin, vous aurez tou(te)s des corps d’hommes et de femmes !

C’est quoi, les hormones ?

Ce sont elles, les grandes responsables de la puberté ! À l’adolescence, le corps commence à produire des hormones sexuelles. Ce sont des substances chimiques, produites par des glandes, qui envoient des messages dans différentes parties du corps. Les hormones sexuelles féminines sont les œstrogènes et la progestérone. La testostérone est l’hormone sexuelle masculine. Sous leur influence, le corps va se modifier complètement. Au début, ce n’est pas très bien réglé, un peu comme lorsqu’on fait marcher une machine pour la première fois. Rassure-toi, tu finiras par trouver ton rythme de croisière !

Pourquoi on appelle ça « l’âge ingrat » ?

Ton corps change, mais ta tête aussi ! Ton cerveau se modifie et ta façon de réfléchir évolue : tu te poses plus de questions, tu commences à te forger des opinions et tes envies changent. Tes émotions se bousculent. Parfois, tu aimerais être encore un enfant et qu’on te considère comme tel(le) ; à d’autres moments, tu voudrais déjà être adulte et tu ne supportes plus qu’on te parle comme à un bébé. Ton entourage ne sait pas toujours comment réagir. Entre tes parents et toi, ce n’est pas tout le temps facile de trouver la bonne distance… Ça viendra ! Texte : Marie de Cazanove.

Découvrez le magazine Okapi

Pression parentale sur le poids

« J’en peux plus… Ma mère me demande de me peser régulièrement, de ne pas trop manger et de perdre 4 kilos, alors que je me trouve très bien. Je fais 5 heures de sport par semaine, je mange sainement, etc. Autour de moi, les autres me trouvent normale et quand je calcule mon IMC, je suis dans la moyenne : je fais 56 kg pour 167 cm. Je me pose des questions… » Adénora, 13 ans.

Illustration : Célia Nilès.

Des questions, Adénora, tu fais bien de t’en poser… mais pas sur ton poids car tu sembles n’être ni en surpoids ni maigre. Ton IMC est tout à fait normal. Si tu en doutes, n’hésite pas à en parler à l’infirmier(ère) scolaire ou à ton médecin traitant. En revanche, tu dois te questionner sur les motivations qui poussent ta mère à te mettre la pression sur ton poids. As-tu déjà essayé d’en parler avec elle ? Peut-être qu’elle a connu, ou qu’elle connaît, des problèmes ? Les mères qui font des remarques à leur enfant ont (ou ont eu) souvent elles-mêmes des troubles alimentaires (anorexie ou boulimie). Ou peut-être est-elle tout simplement obsédée par son propre poids et qu’elle te transmet son stress de grossir.
N’hésite pas à lui expliquer que la pression qu’elle te met te perturbe et t’inquiète. Il est possible que cette discussion l’incite à te faire part de ses problèmes. Si tu peux, parles-en également avec ton père car il est peut-être au courant de certaines choses que tu ignores. Seule ou ensemble (tous les trois ou toi et ta mère), vous pourriez ensuite vous rendre par exemple dans une Maison des ados ou un CMP (centre médico-psychologique) où vous serez orientés vers un(e) professionnel(le) (nutritionniste, psychologue, médecin…). En tout cas, tu ne dois pas rester sans rien faire. À plus ou moins long terme, cette pression sur ton poids pourrait avoir des conséquences néfastes sur toi et tu risques de développer un jour ou l’autre des troubles alimentairesTexte : Sandrine Pouverreau.

Heure du coucher

« Je me couche beaucoup trop tôt ! Je dois arrêter les écrans avant 21 h 15, et je ne peux lire que jusqu’à 21 h 45. J’aimerais arrêter mon téléphone vers 22 h et lire jusqu’à 22 h 30. En plus, je me couche à la même heure depuis la 6e (je suis en 4e). Mes parents ne veulent rien entendre ! » Victor, 13 ans.

Illustration : Romain Garouste.

Eh bien, mon cher Victor, déjà, je te félicite de lire 30 minutes chaque soir. Que lis-tu, d’ailleurs : des romans de fantasy, de science-fiction, des BD ? Mais revenons à ton problème. Tu es dans cette phase de l’adolescence où tu souhaites avoir plus de liberté, ne plus être considéré comme “un bébé”. Tes parents ne semblent pas particulièrement stricts, d’ailleurs, ils te posent juste un cadre. Maintenant, essaie de comprendre : un ado a besoin de 8 heures de sommeil (minimum !) pour être en forme, et fixer les apprentissages de la journée dans le cerveau. Pose-toi ces questions : comment te sens-tu au réveil, reposé ou fatigué ? Arrives-tu à bien retenir tes leçons ? Si tout va bien, discutes-en avec tes parents. Peut-être t’accorderont-ils des minutes supplémentaires le soir. Texte : Jonathan Konitz.

Illustration pour les questions d'ados sur l'amitié à lire dans le hors-série “Okapi : 100 questions de filles et garçons” - juillet-août 2025.

À la recherche d’ami(e)s

« Je suis en 6e, je n’ai pas d’ami(e)s dans ma classe et je ne sais pas pourquoi. Est-ce que c’est normal ? As-tu des solutions ? » Adam, 11 ans.

Illustration : Mauro Mazzari.

Je ne sais pas si on peut dire que c’est “normal”, cher Adam, mais si ça peut te rassurer, tu es loin d’être seul dans cette situation. En 2022, Santé publique France avait posé la question à 5 919 collégiens. Résultat : 21 % des élèves déclarent avoir eu un sentiment de solitude (la plupart du temps ou toujours). Ces résultats n’ont pas dû beaucoup changer, et si l’on voit le bon côté des choses, ça fait pas mal d’âmes seules qui attendent probablement la même chose que toi. C’est vrai qu’il est difficile d’intégrer une bande déjà constituée. C’est la raison pour laquelle je conseille souvent aux garçons dans ta situation de commencer par repérer les autres solitaires, puis de les aborder. Et surtout de mettre de côté leur timidité, même si ce n’est pas facile. Il y a quand même moins d’enjeux que s’il fallait faire une déclaration d’amour, non ? Et puis, si on peut être parfaitement heureux sans petite amie, vivre sans ami(e) est difficile, comme tu as pu le constater. Alors ne reste pas dans ton coin à attendre que les autres viennent te chercher. Sois ouvert, attentif, souriant pour attirer les autres, mais n’hésite surtout pas à faire le premier pas. Une autre façon d’y arriver est de s’inscrire à une activité scolaire (une association sportive, un club, un atelier…). Si vous êtes tous intéressés par la thématique, c’est donc que vous êtes tous un peu sur la même longueur d’onde ! C’est un très bon point de départ pour échanger, puis tisser des liens. Pense à tous ces conseils à la rentrée prochaine, tu vas y arriver, j’en suis certain ! Texte : Christophe Fernandez.

Halte au sexisme !

« Une de mes amies se fait traiter de “p…” par des garçons de notre classe à cause de son style vestimentaire. Je ne sais pas comment faire pour que ça s’arrête. Aidez-moi s’il vous plaît ! » Anonyme.

Illustration : Sarah Parot.

Chère Anonyme, je comprends et partage ton indignation ! Tu ne me dis pas exactement comment s’habille ton amie, mais même si elle porte des minijupes ou des tee-shirts courts ou moulants, cela ne justifie en rien de se faire harceler ou de supporter des insultes à caractère sexuel. Déjà, je vous déconseille de répondre à ces garçons en les injuriant, au risque de les exciter encore plus. Mieux vaut réagir avec calme et contrôle. Parce que je suis sûre qu’en creusant un peu, vous allez vous apercevoir que derrière l’agressivité de certains gars se cache une angoisse de se conformer au cliché du gars “viril”. Être violents envers les filles n’est pas acceptable, mais c’est peut-être pour eux une façon de se protéger. Et certains ont plein de stéréotypes sexistes sur les filles. Si ton amie venait avec des jupes longues et des cols roulés, ils diraient qu’elle est coincée… Alors, essayez d’instaurer un dialogue avec eux. Et je vous invite à leur expliquer qu’une fille qui porte une jupe ou un crop top n’est pas une aguicheuse. Vous devez aussi vous interroger sur tous les stéréotypes. Pourquoi une fille peut à la fois être jugée trop provocante dans certains vêtements et trop “masculine” dans d’autres ? Mais aussi pourquoi des garçons sont-ils critiqués lorsqu’ils portent des vêtements jugés trop “féminins” ? Si ces garçons continuent à agresser ton amie, parlez-en avec l’un de vos profs afin qu’ils soient punis, et que le débat ait lieu en classe lors des cours d’enseignement moral et civique. Texte : Sandrine Pouverreau.

Illustration pour les questions d'ados sur la famille à lire dans le hors-série “Okapi : 100 questions de filles et garçons” - juillet-août 2025.

Découvrez le magazine Okapi

Jamais assez bien pour mes parents

« Mes parents vérifient tous mes devoirs et, à la moindre faute, me disent que je suis nul. Et quand j’essaie de leur en parler, ils me crient dessus en disant que je fais ma victime. Je n’arrive plus à le supporter et je pleure souvent. Aidez-moi ! » Corentin, 12 ans.

Illustration : Jérôme Sié.

J’avoue, j’ai eu beaucoup de peine pour toi quand j’ai lu ton message, mon cher Corentin. Oui, un parent se doit de pousser son enfant à progresser, à donner le meilleur de lui-même. Un parent qui contrôle tout est plus aimant qu’un parent qui laisse filer. Mais mettre une pression insoutenable et dévaloriser son enfant, c’est aller trop loin et risquer de lui faire perdre confiance en lui… et en ses parents ! La frontière est fine entre être un parent très exigeant et un parent maltraitant (au sens psychologique du terme). Dans ton long message, que j’ai dû un peu couper, tu ajoutais que tes parents te reprochent, en des termes très dévalorisants, de ne pas faire d’efforts et de rendre des mauvais devoirs. Tu déplorais aussi qu’ils ne te félicitent jamais, qu’ils te font toujours plus travailler, alors que tu fais de ton mieux et que tu as eu 17 de moyenne l’an dernier. Bon, on ne va pas se mentir, leur attitude envers toi est plus que dure… Mais comme tu le leur as déjà dit et que ça t’a valu double dose de remontrances, je ne vois pas d’autre solution que de chercher de l’aide auprès d’un autre adulte de confiance. Parles-en à un grand-parent, un parrain ou une marraine, un oncle ou une tante, ou même, pourquoi pas, à ton/ta prof principal(e). Plus neutres, moins impliqués directement dans ton éducation, ils sauront peut-être intercéder en ta faveur et faire prendre un peu de recul à tes parents. Texte : Christophe Fernandez.

Usage du smartphone limité : marre d’être bloqué !

« Je viens d’avoir un smartphone, mais je suis très limité dessus : une heure de jeux, de YouTube, et mon téléphone se bloque de 21 h à 7 h 30. Est-ce normal pour un enfant de 13 ans ? Et sinon, comment faire pour convaincre mes parents de me laisser plus de liberté ? » Nathan, 13 ans.

Illustration : Guillaume Decaux.

En matière de liberté téléphonique, il n’y a pas de “normalité”, mon cher Nathan. Pour les parents, le smartphone est un vrai enjeu d’éducation et de sécurité, et il y a autant de positions sur le sujet que de parents. Regarde dans ta classe : sur tes 25 à 30 camarades, je suis certain qu’il y en a au moins un qui n’a pas encore de smartphone et au moins un qui peut utiliser le sien autant qu’il veut. Bref, tu es malheureux par rapport au second, mais chanceux par rapport au premier ! Bon, c’est vrai, ton “job” d’ado, c’est d’obtenir plus de liberté. Mais celle-ci ne va pas sans responsabilité. À toi de montrer à tes parents, par ton comportement responsable au quotidien, que tu es digne de confiance. Ils seront plus enclins à lâcher sur le téléphone, sauf peut-être pour la nuit, mais la nuit est faite pour dormir ! Texte : Christophe Fernandez.

Argent de poche : négo sérieuse en vue

« Je voudrais avoir de l’argent de poche (3 € à la fin de la semaine), mais je ne sais pas comment le demander à mes parents ni si la somme leur conviendrait… Aidez-moi ! Anaïs, 12 ans.

Illustration : Élodie Duhameau.

Chère Anaïs, si tu ne demandes rien, tu n’auras rien ! Donc si tu veux de l’argent de poche, tu dois solliciter tes parents, à un moment où tu les sens à la cool (pas dans le rush de la préparation matinale, quoi). Pour les convaincre, tu peux leur dire que cela te permettrait d’apprendre à gérer un budget et à comprendre la valeur de l’argent. Cela t’aiderait également à être plus autonome. Rassure-les en leur disant que cet argent te servira, par exemple, à acheter un vêtement de temps en temps ou une glace quand tu sors avec tes amis. Parmi les autres arguments, dis-leur que, selon les études réalisées sur ce sujet, les enfants reçoivent, en moyenne, de l’argent de poche pour la première fois vers 12 ans ! Quant à la somme, c’est selon leurs revenus. À titre indicatif, les ados de ton âge reçoivent en moyenne 7 € par semaine. Donc si tu leur demandes 3 €, ils s’en sortent bien ! Texte : Sandrine Pouverreau.

Dur de se confier à mes parents

« J’ai honte de parler à ma mère de certaines choses, par exemple comment ça se passe pour les règles. Ou j’aimerais lui demander de m’acheter de la cire pour m’épiler, ou bien lui poser d’autres questions du même genre. Mais ça reste en moi… Help ! » Louise.

Illustration : PrincessH.

Chère Louise, ça doit être déjà difficile pour toi d’accepter ton corps qui change sous l’effet de la puberté (apparition des seins, puis des poils, premières règles, etc.). Et je comprends que cela soit tout aussi difficile d’en parler avec ta mère. Ce n’est pas tant la honte ou la gêne, mais la peur d’être jugée que tu ressens probablement. Comment ta mère va-t-elle vivre le fait que tu grandisses, que tu deviennes peu à peu une femme ?
Tu souhaites t’épiler, elle pourrait penser que c’est pour plaire à quelqu’un. Dis-toi qu’elle a peut-être du mal, elle aussi, à aborder ces sujets avec toi, puisqu’elle ne l’a pas fait jusqu’à présent. Puisque tu sembles, toi, avoir envie de le faire, je te conseille de prendre ton courage à deux mains et d’oser te lancer. À l’occasion d’une virée au supermarché, tu peux lui faire remarquer que tu as des poils sur les jambes ou sous les aisselles, et lui demander des conseils. Elle sera peut-être contente que tu la sollicites, et sautera sur l’occasion pour te donner des astuces et te surprendre de manière positive en te proposant d’acheter de la cire à épiler. Si ce n’est pas le cas, que tu la sens gênée, alors sois patiente. Tu peux aussi aller chercher des conseils auprès d’autres personnes. Tu pourrais, par exemple, en parler à tes amies, à une tante, à ta grand-mère. Souvent, les relations avec les grands-parents sont plus faciles car ils n’ont pas le même rôle d’éducation à tenir que les parents…
Merci à Stephan Valentin, docteur en psychologie. Texte : Sandrine Pouverreau.

Parents divorcés… affaires séparées

« Mes parents sont séparés et je suis en garde alternée. Du coup, j’oublie tout le temps des affaires chez l’un ou chez l’autre… et ma mère me gronde à chaque fois ! » Anonyme.

Chère Anonyme, vivre entre deux maisons demande une sacrée organisation ! Parce que préparer son sac chaque semaine (ou tous les 15 jours selon le mode de garde adopté), c’est compliqué, la preuve ! Alors la solution est d’essayer d’avoir le maximum d’affaires en double. Par exemple, pour ta garde-robe, je te conseille les doublons pour certains basiques : chaussons, pyjamas, joggings, culottes, chaussettes… Cela permet de ne pas passer ton temps à les chercher chez ton père ou ta mère. Et ainsi, au moment de faire ton sac, tu n’as plus qu’à te concentrer sur les affaires dont tu as besoin pour tes cours au collège, quelques vêtements et des affaires personnelles (porte-bonheur, photos…).
Dans l’idéal, ce serait bien que tu aies le double des clés chez tes deux parents afin de pouvoir passer prendre une doudoune ou un cahier oublié. Enfin, demande à ta mère de t’aider à mettre en place l’organisation la plus adaptée. Elle comprendra ainsi tes difficultés et te grondera moins ! Texte : Sandrine Pouverreau.

Illustration pour les questions d'ados sur l'amour à lire dans le hors-série “Okapi : 100 questions de filles et garçons” - juillet-août 2025.

Je veux être en couple

« J’éprouve un énorme besoin d’être en couple. Parfois, je pleure en me disant que je suis trop jeune. En plus, je ne suis jamais sortie avec un garçon car je mesure 1,67 m, et tous les garçons sont plus petits que moi… Est-ce normal d’avoir envie d’un garçon à serrer dans ses bras à mon âge, jusqu’à en déprimer ? » Aninoma, 12 ans.

Illustration : PrincessH.

Ton courrier m’a beaucoup touchée, Aninoma. Ton problème, ce n’est pas ta taille, ou ton âge, ou que tu n’as pas d’amoureux… mais c’est que tu as terriblement besoin d’affection ! Et tu penses qu’en étant en couple, cela résoudrait ce problème. Je n’en suis pas sûre. Déjà, il faudrait rencontrer le “bon” garçon, celui que tu aimerais, qui t’aimerait, avec lequel tu serais complice. Et il faudrait, en plus, que cette relation de couple dure, pour que tu ne te retrouves pas en manque d’amour en cas de mésentente… Ça fait beaucoup d’incertitudes ! Avoir envie de serrer très fort un garçon dans tes bras, oui, c’est normal. Mais, en attendant de le trouver, et plutôt que de déprimer, je te conseille de rechercher l’affection auprès de tes parents. En les poussant à s’intéresser un peu plus à toi, en partageant avec eux des sorties, des moments de détente, des discussions. Et n’oublie pas tes ami(e)s ! Peut-être ressentent-ils/elles comme toi ce manque. Ose leur en parler, en profitant d’un moment calme. Les mots que vous trouverez pour vous réconforter les un(e)s les autres seront déjà des marques d’attention et d’affection. Et ils/elles te feront énormément de bien. Dans de nombreux pays, les ados (les garçons aussi !) ont coutume de s’entourer de leurs bras, de se tenir la main dans la rue, tout simplement. Cette proximité physique, qui ne choque personne, les aide à traverser l’adolescence. Cela ne fait pas partie de notre culture européenne, c’est sûr, et c’est peut-être un peu dommage… En tout cas, rassure-toi : un jour ou l’autre, tu rencontreras ce garçon que tu aimeras tout simplement ! Texte : Sandrine Pouverreau.

Chagrin d’amour

« Que faire quand on a un chagrin d’amour ? » Lou.

Illustration : Zelda Zonk.

Lou, ton message m’a beaucoup émue ! Pour commencer, tu peux t’autoriser à pleurer un bon coup. C’est gratuit, ça n’a rien de honteux, et ça fait du bien ! Ensuite, tu dois te dire que ce garçon n’était pas le bon, que tu es jeune et que tu vas forcément rencontrer celui avec qui tu pourras vivre une belle histoire. Ce chagrin est une étape dans ta vie (certes pas drôle) qui va t’aider à grandir. Ne te laisse pas couler ou submerger par tes émotions !
Tu as forcément des ami(e)s qui ont déjà traversé la même situation et qui vont pouvoir t’écouter et te soutenir. Avec eux/elles, essaie aussi de passer du bon temps (balades, goûter…) pour oublier ta tristesse. Refais également le plein d’affection auprès de tes parents. Ce sont forcément des gens positifs pour toi et c’est ce qu’il te faut en ce moment. Tu verras qu’ils vont tenter de te redonner le sourire. Enfin, pourquoi ne te lancerais-tu pas dans de nouvelles activités (bricolage, cuisine…) ? Elles vont t’occuper l’esprit et t’aider à passer à autre chose. Texte : Sandrine Pouverreau.

Découvrez le magazine Okapi

Frontière entre amitié et amour

« J’ai créé des liens avec un gars de ma classe, à tel point que c’est devenu mon meilleur pote. Le problème, c’est que je me demande si je n’aurais pas des sentiments pour lui ! Comment le savoir ? » Anonyme, 13 ans.

Illustration : Maïté Robert.

Tomber amoureuse de son meilleur ami… c’est assez fréquent ! Alors tes sentiments pour lui vont-ils au-delà de l’amitié ? Si tu as tout le temps envie de le voir, si tu te sens troublée quand tu es en sa présence (coup de chaud, cœur qui s’accélère, mains moites, tremblements…), si tu penses très souvent à lui, si tu en parles tout le temps à tes amies… ce sont des signes qui ne trompent pas ! Tu éprouves bien plus que de l’amitié pour lui. Et c’est là que ton histoire se complique. Est-ce réciproque ? Je te conseille de lui tendre des perches discrètes : regarde-le bien dans les yeux quand vous êtes ensemble et fais-lui comprendre qu’il possède toutes les qualités que tu recherches chez un petit copain. S’il ne réagit pas, c’est qu’il est super timide ou qu’il n’éprouve pas d’amour pour toi, juste de l’amitié. Dans ce dernier cas, n’insiste pas car tu perdrais un super pote. Texte : Sandrine Pouverreau.

Est-ce normal d’aimer un héros qui n’existe pas ?

« Certaines de mes amies sont amoureuses de personnages de fiction. Est-ce normal d’éprouver de l’affection pour un héros qui n’existe pas ? » Anonyme.

Illustration : Laetitia Aynié.

Si cela peut te rassurer, tes amies ne sont pas les seules dans ce cas ! Je reçois de nombreux courriers de collégiennes amoureuses d’un personnage de film, de livre ou de manga. C’est presque normal, parce que ces héros ont été créés pour être aimés. Et, a priori, cela ne peut pas leur faire de mal puisqu’ils n’existent pas. Elles peuvent s’imaginer plein d’histoires avec eux, et elles ne seront jamais déçues. Ces personnages peuvent même les aider dans la construction de leur identité : s’identifier à un personnage fort, charismatique et apprécié peut leur permettre d’améliorer leur estime personnelle.
Là où cela devient malsain, c’est si elles en font une obsession au point de délaisser leurs vrais amis. Bref, si cela affecte leur vie réelle, il faut faire quelque chose ! Tu peux les aider à diversifier leurs centres d’intérêt en leur conseillant d’autres livres, films, mangas… Ou leur recommander d’en discuter avec un professionnel, comme un psychologue ou un pédopsychiatre. Texte : Sandrine Pouverreau.

Illustration pour les questions d'ados sur la psycho à lire dans le hors-série “Okapi : 100 questions de filles et garçons” - juillet-août 2025.

Vagues à larmes

« Je pleure tout le temps, pour tout et pour rien. Et quand ça commence, je n’arrive plus à m’arrêter. Ça commence à exaspérer mes parents, mais je n’y peux rien ! » Que faire ? Lucie, 13 ans.

Illustration : Océane Meklemberg.

Chère Lucie, être hypersensible à l’adolescence, c’est tout à fait normal. C’est la faute aux hormones que fabrique ton organisme à cette période de la vie. Elles transforment peu à peu ton corps (apparition de la poitrine, des premières règles, des poils…) et agissent aussi sur ton humeur, tes états d’âme et ton comportement. Pas facile, en effet, de passer de l’état d’enfant à celui d’adulte. Cela te fragilise et exacerbe tes émotions. Et c’est pour cette raison que tu pleures à la moindre occasion, même pour des choses totalement insignifiantes qui, auparavant, ne te faisaient ni chaud ni froid. Je suis sûre qu’en discutant avec tes amies, tu t’apercevrais que certaines d’entre elles sont également à fleur de peau depuis des mois. Et c’est plutôt bon signe, car ne rien ressentir serait inquiétant ! Plus tard, si cela perdure, tu verras même que cette sensibilité peut se révéler une qualité bien plus qu’un défaut. Les hypersensibles deviennent souvent des personnes plus empathiques, capables d’être à l’écoute et de créer du lien au sein d’un groupe, plus créatives aussi. Mais dans l’immédiat, dès que tu sens les larmes te monter aux yeux, tu dois essayer d’analyser la situation et de relativiser : cela mérite-t-il de se mettre dans cet état ? Peut-être qu’en réfléchissant un peu, tu te rendras compte que ta réaction est disproportionnée. Tu ne dois pas non plus refouler tes émotions : c’est pour cela que je te conseille de discuter de ton mal-être avec tes parents ou un adulte en qui tu as confiance. En parler te soulagera. Et si ton état dure, voire s’amplifie et a des conséquences sur ton quotidien (agressivité, repli sur toi-même, perte de sommeil et d’appétit, résultats scolaires en baisse…), n’hésite pas à demander à te faire aider par un professionnel, comme un(e) psychologue ou un(e) pédopsychiatre. Il ou elle essaiera de mettre en lumière ce qu’il se passe pour toi, afin de t’aider. Texte : Sandrine Pouverreau.

Touche pas à mon corps

« Un garçon (que je ne connais pas) m’a touché la poitrine. Est-ce grave ? Ça a été rapide et je n’ai pas réagi. Le problème, c’est que je n’arrive pas à passer à autre chose… Et j’ai trop honte pour en parler… » Anonyme.

Illustration : Zelda Zonk.

Oui, c’est grave ! Ce que tu as subi, chère Anonyme, ce sont des attouchements sexuels ! Tes seins, et ton corps de manière générale, t’appartiennent et personne n’a le droit d’y toucher sans ton consentement. Dans un premier temps, c’est important que tu puisses en parler avec quelqu’un dans ton entourage (tes parents, un adulte en qui tu as confiance, un prof, l’infirmière du collège…) ou appeler un professionnel (médecin ou psychologue) comme ceux du Fil santé jeunes ou Allô enfance en danger. C’est très difficile de le faire, mais dis-toi que tu n’as pas à avoir honte. La période que nous traversons permet enfin à la parole de se libérer. Et mettre des mots sur ce que tu as vécu et sur ce que tu ressens va te permettre de te rendre compte que tu es victime. Parce que tu n’es coupable de rien. Exprimer ta souffrance te permettra de dépasser ce sentiment, et tu pourras “passer à autre chose”. Dans un deuxième temps, il faudrait que tu puisses aller déposer plainte contre ton agresseur au commissariat de police ou à la gendarmerie (accompagnée d’un adulte si tu le peux). Même si tu ne connais pas le garçon qui t’a agressée, il faut signaler son geste. Déjà parce qu’il est peut-être connu pour avoir eu le même comportement avec d’autres filles, et pour qu’il ne recommence pas. Et puis, porter plainte, même si c’est difficile, peut te permettre de te rendre compte que la loi reconnaît la gravité de ce geste. Cette démarche est très importante. Et de plus en plus de victimes osent enfin le faire. Texte : Sandrine Pouverreau.

À lire : Stop aux violences sexuelles faites aux enfants, par Bayard Jeunesse, avec France Télévisions, France Inter et La Croix. Livret téléchargeable gratuitement sur le site d’information de Bayard Jeunesse.

Pensées suicidaires

« Je pense très souvent au suicide pour maintes raisons. Pouvez-vous m’aider ? » Mael.

Illustration : Romain Garouste.

Sans le savoir, tu as déjà fait un très grand pas pour t’aider toi-même, cher Mael ! Comment ? En prenant la plume (ou plutôt le clavier) pour en parler ! Car c’est en parlant de son mal-être que l’on prend réellement conscience de ce que l’on vit, que l’on peut mieux comprendre ses émotions et sentiments, et que l’on peut sortir d’un cercle vicieux. C’est normal d’avoir des coups de mou à l’adolescence. C’est une période durant laquelle on est soumis à d’énormes changements, très déstabilisateurs. On quitte le cocon protecteur de l’enfance, mais il faudra encore plusieurs années avant de devenir son “futur soi” adulte, plein d’assurance. Entre-temps, on est très vulnérable psychologiquement. Parfois, on ne supporte pas cette pression et on rêve que “tout s’arrête”. Mais comme tu le pressens bien, ce n’est évidemment pas une solution. La vie te réserve encore tellement de belles choses ! Alors continue de parler de ce que tu ressens avec tes proches : tes parents bien sûr, mais aussi tes amis, un oncle ou une tante que tu aimes beaucoup, l’un ou l’autre de tes grands-parents… Si tu sens que leur soutien n’est pas à la hauteur, parce qu’ils ne savent pas comment réagir, alors il faudra te tourner vers une écoute professionnelle. Tu peux commencer par appeler le Fil santé jeunes, c’est gratuit, anonyme et confidentiel. Ses répondants sauront t’aider et, si besoin, te conseiller une aide psychologique. Essaie aussi de te changer les idées en faisant du sport (si possible en club), une activité manuelle ou culturelle (théâtre, cuisine, bricolage…), du bénévolat, etc.
Texte : Christophe Fernandez. Illustration : Romain Garouste.

Prisonnière d’images pornographique

« J’ai un énorme problème. Un jour, j’ai voulu regarder du porno, juste pour essayer. Depuis, c’est l’enfer… Ça ne me sort pas de la tête. Et j’en regarde presque tous les jours ! Bien sûr, j’y vais en cachette, je n’ose en parler à personne et j’ai très peur que mes parents le découvrent… » Anonyme.

Illustration : Océane Meklemberg.

Chère Anonyme, tu n’es malheureusement pas la seule ado à avoir été confrontée à des images ou vidéos pornographiques, certainement via Internet. Le problème du porno, c’est qu’il ne reflète pas la réalité d’une relation sexuelle et peut être particulièrement choquant, parce que les images sont brutes, dures, parfois avec une certaine violence. Le fait que ces images ne sortent pas de ta tête est sûrement le signe que tu as été choquée et que ton cerveau n’arrive pas à comprendre ce qu’il a vu. Souvent, on peut aussi avoir honte d’avoir visionné ces images. Pourtant, tu dis ne pas pouvoir t’empêcher d’en regarder à nouveau, d’être “addict”. C’est sans doute parce que tu fais un blocage, que ton cerveau n’arrive pas à comprendre le sens de ce qu’il a vu et à intégrer cette information comme “normale”. Pour essayer de comprendre, il a besoin d’y retourner, de se confronter à nouveau aux images afin de trouver une réponse. Sauf que, plus on est confronté sans accompagnement à ces images, moins on peut y mettre du sens. Nous écrire est déjà un premier pas, mais on ne peut que te conseiller d’en parler à quelqu’un. Tes parents sauront certainement comment t’aider. Cela peut aussi être un(e) autre adulte en qui tu as confiance, ou un(e) ami. Tu peux également appeler le Fil santé jeunes ou l’association e-Enfance au 0800 200 000. Ces deux lignes d’écoute sont gratuites et confidentielles, et tu pourras parler librement de ton problème avec des spécialistes qui pourront te répondre.
Merci à Mélanie Dupont, psychologue à l’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu à Paris, pour ses précieux conseils. Texte : Sandrine Pouverreau.

Crush violent : que faire pour arrêter le harcèlement ?

« Trois de mes camarades de classe me frappent. Pourquoi les gens sont-ils si violents ? Comment leur dire d’arrêter ? Surtout que l’un d’eux est mon crush ! » Mathilde, 12 ans.

Illustration : Anais Slaney.

Ce que tu me décris, Mathilde, s’appelle du harcèlement ! Si tu ne fais rien, cela va empirer et te détruire à petit feu. Déjà, ça ne m’étonnerait pas que ton crush soit le leader du groupe. Il a compris qu’il te plaisait et joue avec cela. Et, comme c’est souvent le cas des harceleurs, il n’est pas très courageux. C’est pour cette raison qu’il s’adjoint l’aide de ses potes qui, eux, en rajoutent une couche pour se faire bien voir de lui ! Il faut que ça cesse et tu dois en parler. Je sais que ce n’est pas facile, d’autant que tu sembles impressionnée par le meneur sur lequel tu flashes. Il faut que tu préviennes tes proches (amies, parents, adultes en qui tu as confiance), mais également le/la CPE ou le/la principal(e) de ton collège pour qu’ils te protègent et prennent des mesures pour que ces garçons soient punis. Si tu n’oses pas, il existe aussi des professionnels que tu peux appeler au 3018, un numéro gratuit pour signaler une situation de harcèlement, être écoutée et guidée sur les démarches à suivre.
Texte : Sandrine Pouverreau.

Infos utiles pour répondre aux questions des adolescent(e)s

Fil santé jeunes

Corps, mal-être, amour et sexualité, problèmes relationnels, drogues… Sur ce site, tu trouveras de nombreuses réponses à tes questions. Et si ce n’est pas le cas, tu peux entrer en contact direct avec des professionnel(le)s de la santé et de l’écoute, par téléphone, mail, chat individuel ou collectif. Le service est anonyme, confidentiel et gratuit.
filsantejeunes.com
Numéro d’appel : 0 800 235 236 (7j/7, de 9h à 23h).

Allô enfance en danger

Voici le numéro du Service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger. Si tu es en danger ou si tu risques de l’être (ou bien si c’est le cas d’un autre enfant que tu connais), n’hésite pas à appeler. Les écoutant(e)s sauront prendre en charge ta demande. Le service est confidentiel (l’appel n’apparaît pas sur les factures) et gratuit.
allo119.gouv.fr
Numéro d’appel : 119 (7j/7, 24h/24).

Drogues info service

Si toi ou un(e) ami(e) est tenté(e) par – ou est accro à – la cigarette, l’alcool, le cannabis ou tout autre produit addictif, tu trouveras un max d’informations sur ce site. Si besoin, tu peux également entrer en contact avec des professionnel(e)s pour obtenir de l’aide, par chat ou par téléphone. Le service est gratuit.
drogues-info-service.fr
Numéro d’appel : 0 800 23 13 13 (7j/7, de 8h à 2h).

3018

C’est devenu le numéro unique à appeler si tu es victime ou témoin de harcèlement scolaire ou de cyberharcèlement. Tu seras en contact avec des écoutant(e)s (psychologues, juristes, expert(e)s des violences numériques) qui te conseilleront, te rassureront et t’aideront. En cas de cyberharcèlement, ils/elles seront aussi en mesure d’intervenir et d’accélérer la procédure visant à supprimer du contenu litigieux ou des comptes illégaux.
Les écoutant(e)s du 30 18 sont joignables par mail et par tchat via Messenger, WhatsApp, le site Internet 3018.fr ou l’application 3018 (sur laquelle il y a un coffre-fort sécurisé où conserver des preuves de harcèlement). Les échanges sont gratuits, anonymes et confidentiels. Enfin, sur le site 3018.fr, tu as accès à plein d’infos.
Numéro d’appel : 3018 (du lundi au samedi de 9h à 20h).

Contre l’homophobie

Le ministère de l’Éducation nationale propose un service d’écoute et d’aide pour les victimes et témoins d’homophobie et de transphobie. Tu peux y signaler un acte malveillant (insulte, violence…) envers une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son genre et te faire aider par des écoutant(e)s. Le service est gratuit, anonyme et confidentiel. Les échanges peuvent se faire par tchat et par mail.
ecoute.contrelhomophobie.org
Numéro d’appel : 0800 005 774 (7j/7, de 8h à 23h).

Toutes les questions du hors-série “100 questions de filles et garçons” ont été sélectionnées dans la rubrique “On se dit tout” d’Okapi, le magazine Bayard Jeunesse pour les 10-15 ans.
© Illustrations des pages d’introduction “Amitié, Famille, Corps, Amour, Psycho” : Virginie Vidal.

Amitié, famille, corps, amour, psycho… Okapi répond aux questions des ados

Hors-série Okapi : 100 questions de filles et garçons - juillet-août 2025

Au sommaire du hors-série du magazine Okapi “100 questions de filles et garçons”

Le hors-série du magazine Okapi “100 questions de filles et garçons” est disponible en kiosque jusqu’au 10 septembre 2025.